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Le sommeil et les rêves
par Julie Vallaude le 21/02/2020

 

Selon la dernière enquête de Santé publique France, nous pouvons constater que le temps de sommeil total par 24 heures est de 6h42 en semaine et 7h26 en période de repos, en moyenne pour un Français âgé entre 18 ans et 75 ans. Cependant, il est grandement recommandé de dormir 7 heures minimums pour une bonne nuit de récupération.

Les différents stades du sommeil: Le petit moment scientifique

Le sommeil est essentiel pour notre corps mais pourtant peu de personnes savent vraiment en quoi il consiste. Une nuit de sommeil est composée de 4 à 6 cycles. Un cycle dure environ 90 à 100 minutes chez un adulte mais ces derniers varient généralement en fonction de l'âge. Les cycles peuvent être décomposés en plusieurs phases de sommeil. Il existe principalement 2 phases de sommeil, une première phase de sommeil lent et une phase de sommeil paradoxal. Chaque cycle est formé de 4 stades successifs.

Le premier stade est l'endormissement. Cela correspond à la transition entre l’éveil et le sommeil, c'est-à-dire que l'individu en question est dans une sorte de somnolence semi- consciente. La respiration devient alors régulière et la personne est encore facile à réveiller à ce stade.

Le second stade se trouve être le sommeil lent et léger, comme son nom l'indique il n'est pas très profond. Le dormeur est encore très sensible à l'environnement extérieur, un bruit ou une lumière intense suffisent à le réveiller. C'est dans cette partie du sommeil qu'il est recommandé de se réveiller si l'on souhaite ne faire qu'une petite sieste car c'est le début de la récupération physique de l'organisme.

Le sommeil lent et profond est le troisième stade qui va isoler l'individu du monde extérieur par le sommeil. Effectivement, l'activité des fonctions vitales ralentit, le rythme cardiaque et respiratoire diminue, la température corporelle s'abaisse de plus en plus. Il devient alors difficile de réveiller le dormeur de ce sommeil profond. Le sommeil lent profond favorise la sécrétion hormonale et permet chez l'enfant de sécréter l'hormone de croissance.

Le sommeil paradoxal est le tout dernier stade, il reflète environ 20% du sommeil global. Parallèlement, la pression artérielle et le rythme respiratoire connaissent de fréquentes fluctuations.

Il est connu pour être le moment qui privilégie les rêves, il regroupe les rêves les plus intenses et ceux dont on peut garder le souvenir une fois éveillé. Des rêves peuvent aussi survenir au cours du sommeil lent léger, mais ils sont moins intenses. Par ailleurs, le sommeil paradoxal va augmenter les capacités de stockage de la mémoire.

La première moitié du sommeil est particulièrement riche en sommeil lent profond, tandis que la seconde moitié est principalement composée par l’alternance de sommeil léger et de sommeil paradoxal.

Diverses histoires sur les rêves: le petit moment historique et littéraire

Le sommeil paradoxal a un rôle très important sur la récupération psychologique, nous pouvons distinguer que l'activité cérébrale est proche de celle de la phase d’éveil. Durant ce sommeil l'activité cérébrale est très active, permettant ainsi de mettre en avant la mise en forme des rêves. A l'inverse, nous observons que le tonus musculaire est totalement aboli durant cette phase.

L'origine du mot rêve vient du latin vagus signifiant vagabond, d’où nous viendrait alors le verbe esver ou reever qui se traduisent par errer.

Dès l'Antiquité, le sommeil avait déjà une place importante au sein de la société. Dans la mythologie grecque, l'endormissement était déterminé par le dieu du sommeil : Hypnos. Une fois endormis, Morphée, la divinité des rêves prophétiques apportait les songes en enveloppant les dormeurs de ses bras. C'est ainsi qu'est apparue l'expression «  les bras de Morphée ».

Nombreux philosophes ce sont interrogés sur ce sujet du rêve : Par exemple, Pythagore pensait que l'air était habité par les âmes, des démons ou des héros et que ces derniers envoyaient aux hommes et aux animaux des songes, des présages ou bien même des maladies. Ces croyances donnèrent naissance à l'oniromancie : l'étude des rêves.

Cependant c'est aux 12e siècles que l'Eglise catholique condamne l'étude des rêves car elle était vue comme une forme de sorcellerie. Durant longtemps l'oniromancie était interdite et quiconque s'y opposait se voyait pourchassé et persécuté. C'est seulement aux 20e siècles que la pratique pue à nouveau se démocratiser.

D'autres philosophes encore plus récents ont continué à analyser et interpréter les rêves. Selon Freud «  tout rêve est l'accomplissement d'un désir (refouler, réprimé) ». Le philosophe y défend la thèse selon laquelle le rêve est une activité psychique organisée, différente de celle de la veille et qui comporte ses propres lois. Les songes seraient principalement l'occasion pour l'inconscient de s’extérioriser et de se manifester. C'est alors que tout rêve est la réalisation de désir intérieur.

De nos jours, nombreux sont les chercheurs et centres spécialisés qui se sont intéressés à l'étude du sommeil et des rêves. Mais ce n'est pas pour autant un problème fini car il est loin d'être totalement résolu. Bien au contraire, ce sujet est complexe que ce soit dû à l'absence des recherches durant les 12e siècles mais aussi à la complexité de la tâche en elle-même.


 

Bibliographie :

I-Les différents stades du sommeil: Le petit moment scientifique

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Dans notre société actuelle le sommeil est assez négligé, rythmé par le travail, les activités sportives ainsi que toutes les responsabilités qui nous incombent, il est parfois difficile de réussir à s’endormir et de pouvoir se poser quelques minutes pour obtenir un sommeil bien mérité. Mais qu'est réellement le sommeil ? Au final comment rêve t-on et grâce à quoi ? Quelle est l'origine de l'histoire du rêve ?

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