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Genre et sexualité
 

par Althéa le 12/04/2022

Vous avez tous.tes forcément entendu parler de ces notions de genre et de sexe, mais ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver, de même avec les différentes orientations sexuelles. C’est pourquoi je vais essayer de vous aider à y voir un peu plus clair!

 

Commençons tout d’abord avec des définitions.

Le sexe, c’est la formation particulière qui distingue l’homme de la femme en assignant un rôle dans la reproduction. 

Le genre est le nom utilisé pour se référer à l’identité personnelle et sociale de quelqu’un, il peut être différent du sexe.

En effet, une personne peut être née avec le sexe féminin mais son genre est masculin, ou inversement. Cela s’appelle la transidentité. Nous y reviendrons plus tard. 

 

Pour le moment, je vais vous parler de la non binarité. Être non binaire, c’est être d'un genre qui n’est ni féminin, ni masculin. La personne peut se sentir un peu des deux, ou absolument pas, le ressenti étant différent pour chaque personne. Pour parler à ces personnes, on privilégie des adjectifs neutres (cool, superbe, magnifique au lieu de belle ou beau par exemple) et on utilise les pronoms choisis par la personne (elle, il ou iel, ou plusieurs pronoms!). La non binarité se trouve quand même dans le spectre de la transidentité, car ces personnes ne sont pas cisgenre (c'est à dire du même genre que celui assigné à la naissance). 

J’ai pu interviewer Axel sur son ressenti en tant que personne non binaire.

 

 

Il y a aussi le terme genderfluid, qui définit une personne qui ne se caractérise pas selon un genre fixe, cela varie. 

Il existe aussi les genre demiboy et demigirl, qui caractérise des personnes se sentant partiellement masculin ou partiellement féminin.

Ces termes se situent dans le spectre de la transidentité, dont je vais maintenant vous parler.

 

La transidentité, c’est le fait d’avoir un genre qui ne correspond pas à son sexe de naissance. Les personnes transgenres ressentent un décalage avec leur identité assignée à la naissance, et cela provoque de la dysphorie de genre, notamment lors de la puberté. Il est important de ne pas mégenrer les personnes transgenre (comme les personnes genderfluid ou non binaire) pour ne pas renforcer ce sentiment de dysphorie. 

Contrairement aux idées reçues, avoir un style plus féminin ou masculin ainsi que des opérations pour entamer la transition ne sont pas obligatoires pour se définir comme transgenre.

J’ai eu la chance de pouvoir interviewer une femme transgenre, qui souhaite rester anonyme.

 

Quand est-ce que tu t’es rendue compte de ta transidentité et comment ?

 

Alors en vrai, la question est assez compliquée à répondre dans le sens où c'était pas un moment comme un déclic où je me suis dit "je veux être une fille", c'était plus venu tout seul, petit à petit. Personnellement c'était après le début de ma puberté que j'ai commencé à ressentir un sentiment d’inconfort sur moi-même mais c'est compliqué à vraiment trouver un moment exact.

 

Avais-tu entendu parler de la transidentité avant ?

 

Pour être honnête je ne connaissais vraiment pas et je ne savais rien de ce qui existait pour aider les personnes comme moi. Je pense que c'est seulement en rentrant au lycée, où j'ai rencontré un ami (qui avait été une fille auparavant) et c'est là où je me suis rendue compte qu'en fait ça n'arrivait pas qu'à moi et c'est là où j'ai commencé à me renseigner et à en parler.

 

Comment le vis-tu au quotidien, notamment au lycée ?

 

Au quotidien, tant que je ne pense pas à tout ça, je vais très bien. Après c'est comme automatique : dès qu'on utilise mon prénom de base ou qu'on parle de moi au masculin c'est comme si mon cerveau le "surlignait" et même si la phrase est gentille et que c'est pas voulu, il y aura ce petit message derrière en mode "hey je te le rappelle" et ça fait mal souvent.

 

Penses-tu qu’il y a assez de représentation trans dans les médias, les séries...?

 

En vrai j'en vois très peu et c'est d'un côté assez triste parce que ça empêche de normaliser la transidentité chez tout le monde, mais de l'autre côté je me dis que ça évite que certains médias ou producteurs de séries caricaturent complètement la transidentité et qu'il y ait des polémiques autour du sujet.


 

 

 

Maintenant, nous allons parler d’orientations sexuelles, car comme vous l’avez vu dans le titre, cet article est un guide sur le genre et la sexualité.

Pour celleux qui auraient des doutes, l’orientation sexuelle, c’est une attirance sexuelle et/ou sentimentale que l’on ressent pour quelqu’un. Il est souvent compliqué de s’y retrouver, mais pas d’inquiétude, c’est normal de douter!

 

Tout d’abord, il y a l’hétérosexualité, qui est simplement le fait d’aimer les personnes du genre opposé uniquement. 

Il y a également la bisexualité, qui est le fait d’aimer à la fois les hommes et les femmes. Mais il existe aussi la pansexualité, c’est d’aimer n’importe quel genre (cela comprend donc également les personnes non binaires, genderfluid, etc…).

Vous pouvez aussi être gay ou lesbienne, c’est-à-dire n’aimer que les personnes du même genre. 

 

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De plus, il existe l’asexualité, qui est le fait de ne ressentir aucune attirance sexuelle envers les autres, ou encore l’aromantisme, qui définit une personne ne ressentant aucune ou peu d’attirance sentimentale pour quelqu’un d’autre.

 

Il y a aussi le polyamour, qui est le fait d’entretenir plusieurs relations, c’est plutôt compliqué donc je ne souhaite pas trop développer.

 

Je vais maintenant vous partager l’interview d’un.e anonyme sur sa sexualité et son parcours.

 

Quand et comment t’es-tu rendu.e compte de ton orientation sexuelle « différente » ?

 

Alors, je pense que je l'ai toujours plus ou moins su, sans forcément mettre de mots dessus. Dans le sens où, sans connaître l'existence de l'homosexualité ou des autres sexualité que homme avec femme et point, bah, très jeune, en maternelle, j'avais des attirances pour les filles et pour les garçons. Mais ne sachant pas ce que c’était, j'ai un peu refoulé ça, jusqu’à ce que je découvre que j’étais en fait pas « démoniaque » ou quoi, au collège, mais pour diverses raisons, je n’assumais pas. Arrivée au lycée, avec mes fréquentations je me suis rendue compte que je ne devais pas avoir honte et donc j'ai posé des mots dessus, et en 1ere et terminale je me suis assumée de plus en plus jusqu'à aujourd'hui.

 

As-tu reçu des remarques lorsque tu l’as annoncé à des proches? (parents et amis) Ou en as-tu reçu dans des situations particulières même sans l’avoir dit ?

 

Au collège je me suis fait harceler sur mon orientation sexuelle sans en avoir jamais parlé. Sinon, j'ai jamais eu à faire de coming out auprès de mes amis, dans le sens où c’était ultra naturel et ils étaient quasi tous lgbt ou ultra ouverts donc j'ai jamais eu à en faire. Ma mère l'avait compris avant que j'en fasse un et elle s'en fiche, mes frères et sœurs aussi. Mon père "l'accepte" difficilement, il dit qu'il l’accepte mais me fait des remarques et me fait bien comprendre que si je n'étais pas sa "fille" il serait moins "tolérant". Sinon je pense que la plupart de mes amis, récents ou anciens l'avait aussi deviné et ceux de maintenant le savaient sans encore me connaître ou que je leur dise, tout comme moi avec eux d'ailleurs.

 

Le ressens-tu comme un « fardeau » ou une fierté au quotidien? Et qu’aurais-tu à dire aux personnes hésitant ou n’assumant pas leur orientation ?

 

Je le ressens absolument comme une fierté, ça n'a jamais été un fardeau pour moi d'être "différente" c'est même quelque chose que j'adore ! Même lorsque je n'assumais pas, ce n'étais pas parce que c'était un fardeau mais plutôt parce que je pensais être seule.  Ça fait partie de moi et je ne veux plus renier cette partie de moi qui m'a permis de devenir qui je suis et de m'entourer de personnes incroyables.  Je suis engagée dans plein de causes, dont celles-ci, je prône mes valeurs et mes idées avec fierté. Je me sens légitime et je veux démonter tout les stéréotypes et les normes qui m’étouffent.  J'ai eu peur trop longtemps et maintenant j'en suis heureuse et fière et je le crierai si il faut pour être reconnue et pour rien au monde, je ne voudrais perdre cela. 

Pour les personnes qui hésitent, sachez que se mettre dans une case n'est pas nécessaire, moi-même je ne suis pas fixée là-dessus, bien que je ne sois pas hétéro ni cisgenre.  Un coming out n’est pas obligé et quoi que vous soyez.

Quoi que vous fassiez, même en rentrant dans la "norme" vous serez critiqués, donc autant assumer même si je sais que ce n'est pas simple. Cacher qui vous êtes vous rendra malheureux, alors criez-le,peignez-le, écrivez-le et entourez-vous bien, oubliez surtout que même si vous le pensez, vous n'êtes pas seul.es et vous le serez jamais.

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Interview autour de la non-binarité
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