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La place des femmes dans les sociétés asiatiques

Le 8 mars 2022

Manon Monjou

 

En cette semaine tournée autour des droits des femmes, j’ai eu envie d’évoquer la place de la femme dans les sociétés asiatiques où vit 52 % de femmes.

 

 

Selon le I ching, l’ouvrage mythique et ancestral chinois, diffusé à travers l’Asie et datant du premier millénaire avant J-C : « L'homme et la femme doivent occuper leur propre place ; les positions relatives du Ciel et de la Terre ». C’est à dire que les hommes et les femmes avaient des places distinctes dans la société et devaient s’y tenir, ou alors l’ordre des choses serait bouleversé... La femme était destinée à se marier et s’occuper de sa famille.

 

La naissance d’une fille est redoutée pendant très longtemps dans toute l’Asie, leur dote est très importante, de ce fait, pendant plusieurs années, l’identification du sexe du fœtus pouvait aboutir à un avortement si il s’agissait d’une fille. Cette pratique a abouti au manque de plus d’une centaine de millions de jeunes filles en Asie, et elle est heureusement interdite aujourd’hui. La loi promulguant le régime obligatoire de l’enfant unique en Chine a eu pour effet qu’un grand nombre d’enfants, et surtout de filles, ont été non déclarés ou tués.

 

Aujourd’hui, nous pouvons constater des progrès dans l’intégration des femmes dans la société.

 

D’abord dans le domaine de l’éducation, au Bangladesh, 98% des filles sont scolarisées. En Chine , les filles sont même plus nombreuses que les garçons à l’université au point que les autorités mettent en place des quotas pour défendre la place des garçons dans certaines filières.

 

Il y a aussi des progrès dans le monde du travail, en Thaïlande, 49% des chefs d’entreprises sont des femmes ce qui est un record mondial. Néanmoins, les inégalités salariales persistent, les femmes gagnent 80% à 70% des salaires des hommes. Des pays comme la Corée du Sud et le Japon, économiquement développés, sont en retard avec seulement 2% des femmes occupant des postes de cadres.

 

Du coté de la politique, malgré la tradition, les femmes sont représentées avec 20% des élus parlementaires. De plus, il y a des présidentes comme Tsai Ing-wen à Taiwan. En Chine, autour du IV ème siècle, Wu Zetian, la seule impératrice est décrite comme une femme cruelle mais aussi vu comme un symbole du féminisme.

 

 

 

 

 

Tsai Ing-wen

 

Aujourd’hui, une militante asiatiques très connue et iconique est Aung San Suu Kyi en Birmanie. Dans ce pays, le pouvoir est instable, on assiste à de nombreux coups d’État militaire. La population voit un espoir en l’opposante non-violente Aung San Suu Kyi. L’ascension de son parti au élection déplaît fortement au pouvoir militaire en place qui assigne dès lors la militante birmane à résidence de 1989 à 2010 . Pour son combat, elle est nommée prix Nobel de le paix en 1991. En 2010, elle est libérée suite au soutien international qu’elle obtient. En 2012, elle est élue député, puis elle est nommée ministre et enfin, en 2016, elle devient conseillère spéciale de l’État. Cependant, en février 2021, l’armée fait un nouveau coups d’État et l’arrête à nouveau. Elle sera condamnée ainsi que plusieurs proches du gouvernement.


 

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Nous pouvons constater que les femmes commencent à se faire une place dans ces sociétés mais il y a encore du chemin à parcourir pour la lutte des droits des femmes partout dans le monde…

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